HISTOIRE DES CONTREPETERIES
Origine
L’histoire de la contrepèterie est ancienne, on y retrouve de grands noms de la littérature française, des amoureux des mots, des hommes politiques, des artistes de tout bord. Typiquement gauloise, elle est triviale et populaire, même s’il n’est pas donné à tout le monde de la manier avec intelligence et à propos. François Rabelais, écrivain illustre de la Renaissance, ecclésiastique et bon vivant, maniant la satire comme personne, jouant de la parodie pour faire rire les assemblées, en fut l’un des initiateurs.
Merci François Rabelais
Il ose l’effet de style et en use officiellement pour la première fois dans « Pantagruel », en 1 532. Les deux exemples de contrepèteries qu’il glisse dans son ouvrage et qui sont bien vite relevés par les adeptes de la langue française, sont le célèbre et le non moins célèbre « folle à la messe » (pour molle à la fesse) et « A Beaumont le Vicomte » (pour à beau con, le vit monte). Des phrases plutôt équivoques, qui ne laissent aucun doute sur le sens aigu de l’humour de leur auteur. Elles restent toujours dans les mémoires.
Naissance officielle
Quelques années plus tard, puisqu’il faut bien mettre un nom à cet exercice de langage, Étienne Tabourot, dijonnais de naissance, publie en 1 572 un recueil citant pour la première fois le terme de contrepèteries en donnant une explication. Elles étaient avant cela nommées gentiment antistrophes ou équivoques. Il fallait une appellation à consonante grivoise pour les désigner, ce fut désormais chose faite. D’autres utilisèrent une abréviation les nommant « contrepet » dans un esprit encore plus croustillant.
Elles continuent d’enchanter le monde du spectacle mais permettent aussi de se défouler à l’écrit, pour parfaire son talent en la matière.